Rien de plus important que la détente, et Joyce en avait bien besoin aussi. Mais comment se reposer, comment arriver à respirer lorsqu'on a découvert une telle chose comme le manuscrit. Les soeurs de Phoebe étaient les seules à pouvoir trouver une réponse à ce mystère.
Le coeur de la jeune femme s'emballait tandis que le sommeil avait du mal à venir, la nuit avait été longue et pleines de pensées aussi effrayantes les unes que les autres. L'hybride avait besoin de parler à quelqu'un. Elle n'allait pas déranger Léo pour le moment, tant que la miss n'en savait pas plus il ne fallait pas le paniquer. La seule personne à qui elle pouvait parler, c'était Phoebe. 
Alors que rien n'y amenait, l'étudiante cherchait surtout un moyen de se rassurer et de rassurer son amie.

* Il faut que j'y aille...*

Tournant en rond dans son studio comme un lion dans une cage, Joyce finit par s'habiller, rester cloîtrée dans sa chambre en pyjama n'était pas forcément la meilleure solution à son problème. Aussi c'est à force d'auto-persuasion qu'elle quitta le campus pour aller en direction du manoir.

 Phoebe et Joyce s'étaient liées d'amitié un peu trop vite, beaucoup trop vite. Quelque part c'était comme si ça avait été naturel - en tout cas dans l'esprit des jeunes blondinettes. Toutes les deux sorcières novices, toutes les deux envahies par le désir de découvrir la magie dans tout son ensemble, toutes les deux un peu naïves sur les personnes qu'elles peuvent rencontrer et sur la possibilité ou non de la confiance à accorder à la dite personne. C'est cette rapidité qui faisait que Piper et Prue avaient du mal avec Joyce. Pour Prue d'ailleurs, le fait que la miss ait un être de lumière n'était pas chose garante pour lui accorder la confiance et alors que l'hybride cherchait de l'aide magique  tout en prouvant qu'elle ne voulait aucun mal, l'aînée de la famille l'avait jetée en-dehors du manoir.

Piper commençait tout juste à revoir son jugement grâce à leur soirée entre filles, et c'était peut-être risqué de revenir au manoir aussi tôt, mais Joyce n'en pouvait plus. Inquiète pour Satya qui s'était attardé auprès des Fondateurs et qui n'était toujours pas revenu, Joyce avait besoin de parler avec quelqu'un. C'est donc en respirant à fond que la miss arriva à destination et finit par sonner à la porte. Les cloches sonnaient 10 heures, il était encore tôt, peut-être dormaient-elles encore, qui plus est, c'était Samedi. Le coeur de la miss doubla de vitesse. Premièrement elle n'était pas forcément annoncée, deuxièmement pas une invitée forcément désirée. Ces élèments n'allaient certainement pas jouer en sa faveur, mais elle n'allait pas reculer, pas maintenant. Il fallait garder espoir.